TOULOUSE Borderouge et TOURNEFEUILLE LES HORAIRES format PDF LA GAZETTEà télécharger au format PDFNOUS APPELER EN DIRECT D'U-BLOG Le blog des profondeurs...de champInstall-party samedi 18 juin à Tournefeuille Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v... Sous l'aile des Anges, et le regard de Terrence MalickChers spectateurs, parfois je viens vous voir dans les salles afin de vous rencontrer en direct, d’échanger avec vous, de vous raconter les croustillantes anecdotes de l’exploitante du cinéma aguerrie et acharnée que je suis. C’est tellement profitable les séances collectives, c’est du cinéma. Telle... L'œil et la Plume retour critique de LITTLE PALESTINE / prod Basée au Mirail, l’équipe de PRODUCTION s’est donner pour nouvelle mission d’accompagner des groupes de jeunes à la découverte d’autres cinémas, d’autres films, dans d’autres salles… Plus ou moins régulièrement nous aurons des retours, écrits, filmés, radios, de ces découvertes.... Lire ... LE DOMOVOÏ - bistrot d'Utopia Borderouge - est enfin ! ouvert ! Génie familier de la maison, Domovoï est originellement celui du feu du foyer. Il se fonde sur l’usage de déposer dans la nouvelle maison un feu pris dans la précédente et sur celui d’offrir au domovój, chaque 28 janvier, un pot de gruau recouvert de braises. » Merci Wikipédia, on en sait à pr... Dimanche 1er juillet à 10h30 petit déjeuner et rencontre prévente des places à partir du 25 juin. Écrit et réalisé par Stéphane ROBELIN - France 2011 1h36mn - avec Guy Bedos, Daniel Brühl, Géraldine Chaplin, Jane Fonda, Claude Rich, Pierre Richard... ATTENTION ! Cette page est une archive ! Annie, Jean, Claude, Albert et Jeanne constituent une joyeuse bande de septuagénaires unis par une amitié de quelques décennies. Deux couples et un célibataire endurci, plutôt gâtés par la vie, qui se retrouvent joyeusement et régulièrement pour des manifs ils ne font pas partie des vieux peureux qui votent à droite, et pour des bonnes bouffes champêtres. Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes de seniors possible… si Albert ne commençait pas à montrer des signes d’absence, oubliant ce qu’il a fait quelques minutes auparavant. Si Jeanne, sa belle épouse américaine, ne cachait pas une maladie plus sérieuse qu’il n’y paraît. Si la vie dissolue de Claude, impénitent photographe amateur de la plastique avantageuse de belles prostituées, ne devenait pas légèrement incompatible avec l’état de son cœur. Quant à Jean, indécrottable militant, toujours prêt à balancer quelques projectiles sur la maréchaussée, il prend comme un coup dur que son assurance ne veuille plus lui couvrir son prochain voyage humanitaire. Pour le club des cinq, la vie devient donc un peu duraille… Et puis il y a le fils de Claude, qui veut placer son père en maison de retraite, pour son bien évidemment ! Alors une idée fait son chemin dans le cerveau nullement embrumé des vieux amis et si on habitait tous ensemble, pour se soutenir ? Tant que le pire n’est pas arrivé, l’addition des petites faiblesses des uns et des autres peut bien finir par constituer une force ! Et la colocation à 75 ans se met en place avec ses hauts et ses bas, chacun ayant évidemment ses petites habitudes et la vie en commun pouvant réveiller parfois de vieux démons ou de vieux secrets… Ce film chaleureux est d’abord la réunion jubilatoire d’acteurs qui ont l'âge de leur rôle et que l’on adore. Peut-on rêver mieux que Guy Bedos pour incarner Jean, le militant un peu soupe-au-lait ? Peut-on imaginer un autre que Pierre Richard, l’homme qui a tant incarné les distraits, pour jouer Albert, cet homme tendre et touchant dont la mémoire s’égare ? Et Claude Rich en vert galant, amateur de Viagra malgré son cœur hésitant, quel bonheur ! Et le casting féminin est carrément réjouissant avec Géraldine Chaplin en épatante Annie, qui doit faire preuve d'une solide santé pour se fader Guy Bedos, et la grande Jane Fonda, en amoureuse de Pierre Richard, incarnation de la révolution sexuelle, qui parle masturbation avec un naturel, une insouciance irrésistibles. Si le film abonde en moments truculents et hilarants avec un panel de comédiens, il eût été dommage de s'en priver, il est aussi une très jolie réflexion, plaisamment libertaire, sur une autre manière d’envisager les dernières années de sa vie avec légèreté et bonheur, une démarche qui repose sur l’amitié, la solidarité et l’amour, bien meilleurs remèdes à la peur de l'inéluctable que toutes les thérapies et tous les enfermements médicalisés… Vieux ? Peut-être… mais vivants, bordel ! Eh ben nous y voilà, qu'on ne nous enterre pas trop vite c'est le moment de causer de ce rêve qu'on caresse depuis qu'on avait vu La Fête à Jules, film belge fendard, qui racontait, en 1977 déjà, une révolte de vieux qui n'en pouvaient plus de l'enfer qu'ils vivaient dans leur maison de retraite ! Et c'est rien de dire que, néolibéralisme oblige, les maisons de retraite prennent un sale tournant qui n'a plus rien d'humain, tout en coûtant de plus en plus cher. Le Monde titrait le 17 mai La société française maltraite ses vieux » Dénégation collective, maltraitance latente et non assumée, ghettoïsation… » et ça n'va pas s'arranger, les p'tits pères ! D'ores et déjà passé 75 ans, 25 % des vieux vivent seuls, 50 % n'ont plus de réseau amical actif, 79 % n'ont pas ou peu de contacts avec leurs frères et sœurs et guère plus avec leurs enfants, 64 % n'ont aucune activité collective… et le taux de suicide ne cesse de progresser, et passé 86 ans, alors là !… Et tous ont le sentiment d'être une charge », d'être en trop, de n'être plus » dans une société de la performance et du paraître, le vieux » n'intéresse plus que pour ce qu'il rapporte à un système peu vertueux qui le pompe jusqu'à ce que mort s'ensuive. Alors moi je dis halte à tout ! On aurait donc tenté toute notre vie d'opposer une alternative à la domination des blockbusters et du cinéma machine à fabriquer du temps de cerveau disponible », produit d'appel pour vous gaver de pop-corn et de toujours plus de saloperies à fabriquer les obèses et à obturer les neurones… et on se laisserait pourrir ce qui nous reste de vie sans broncher ? On aurait passé tous ces beaux films qui contestent l'ordre établi des choses sans tenter d'en tirer des conclusions dans une ultime contestation ? Et si une autre vieillesse était possible, en mettant en commun des moyens qui, dispersés, ne garantissent à personne d'échapper à une exploitation par des multinationales sans foi ni loi de l'or gris » comme on dit ? Et si on rassemblait nos moyens pour créer LA maison de retraite idéale, gérée par ses occupants, structurée pour continuer à partager une inextinguible envie de changer le monde et d'ouvrir des pistes pour qu'il devienne un peu meilleur, un peu plus rigolo ? Désormais, les fondateurs d'Utopia sont vieux. C'est comme ça et c'est pas grave, et ceux qui suivent vont vieillir aussi… et vous aussi, spectateurs adorés, nos semblables, nos frères c'est la vie qui va mais la fatalité des sondages du Monde n'existeront après tout que si on s'y soumet. Alors… maintenant que pour nous la transmission du résultat de quarante six ans de travail arrive à son terme, que la structuration-solidaire de l'ensemble des Utopia semble devoir prendre forme… on se dit que c'est le moment où jamais d'y aller. Dimanche 1er juillet à 10h30, on boit café ou thé, on voit le film après on cause et on imagine… Nous, on verrait bien un château dans un grand parc aux cèdres et platanes centenaires, une piscine et salle de gym pour entretenir nos vieux os et pour faire plaisir aux visiteurs… Dans une aile du château, il y aurait une petite salle de cinéma, un salon de lecture, un autre de musique avec un piano et dans le grand salon aurait lieu chaque année le grand bal annuel des finissantes » ; il y aurait des chambres avec bain pour chacun, une cuisine commune où chacun pourrait faire sa part et des petites maisons individuelles, harmonieusement réparties parmi les glycines et les résédas… le kiosque à musique permettrait à des volontaires de venir offrir une aubade aux pensionnaires et à leurs invités… et, bien entendu, on referait le monde au coin du feu en racontant aux petits enfants comment était le monde avant que les Chinois ne récupèrent totalement l'aéroport de Toulouse… Nous irions toutes les semaines proposer une rencontre aux spectateurs de la salle Utopia la plus proche afin de les éclairer de notre point de vue de vieux sages aiguisé par une longue expérience des choses… Et quand viendrait l'heure dernière, on se tiendrait la main en se racontant la douceur d'un ailleurs où on glisse entouré de tendresse… on la jouerait comme Edward G Robinson dans le prémonitoire Soleil vert, au son des notes de la 6° symphonie de Beethoven… Et après… puisqu'il faut tout réinventer, on se ferait un final écolo pour se faciliter le retour à la terre un cercueil de papier, en bambou, en osier… une tombe itou… et l'un après l'autre on finirait en engrais pour les tomates que dégusteraient celles et ceux qui nous auraient remplacés en route pour un mécanisme de transmission éternelle… Elle est jolie mon histoire, non ? Cette société va mal, tout est à réinventer de la conception jusqu'au point d'orgue final, nous sommes bien d'accord, vous nous le dites chaque jour… Ça vous semble utopique, mais réfléchissez un peu si pour un séjour en Ehpad, chaque pensionnaire débourse 2200 euros a minima lui ou ses proches, ou l'État… avec une trentaine de pensionnaires, on devrait déjà pouvoir assurer à tous une forme de confort, échapper à la bouffe infecte et inadaptée des cuisines centrales, tout en entretenant sa forme en participant à l'entretien du potager… faire profiter la collectivité de ce qu'il nous reste de talents et passer la main au suivant dans la plus parfaite harmonie le mouvement perpétuel remplaçant la concession perpétuelle. À déterminer le montage juridique idéal fonds de dotation ou autre chose du genre, la propriété éphémère de chacun indéfiniment transmise pour le bien être des suivants. On a encore quelques autres suggestions à faire et vous avez sans doute plein d'idées venez nombreux et parlons en. Apportez des gourmandises maison c'est un premier test pour savoir si vous êtes digne de participer à cette nouvelle aventure… Il y a déjà quelques candidats, alors même qu'on en a peu parlé.