Ala fin de ces deux annĂ©es, seul l’économie me plaisait. Et je m’étais donc dit qu’une L3 d’économie serait le meilleur choix. Sauf que dĂšs les premiers jours, j’ai ressenti ce que j’avais Ă©prouvĂ© lors de ma L1, je ne me sentais pas Ă  ma place, les cours ne m’intĂ©ressaient pas et je ne me voyais pas travailler dans ce
ï»żHĂ©ros de la musique Ă©lectronique et de la French Touch, c’est pour une raison tout Ă  fait diffĂ©rente que nous avons rencontrĂ© Boombass. En effet, lors de son passage aux Francofolies de La Rochelle, nous avons discutĂ© avec l’artiste de son roman, Boombass une histoire de La French Touch. L’occasion de revenir sur la crĂ©ation de son livre, mais aussi de parler de son futur dans la musique. LFB Eh bien du coup, bonjour Hubert ! Boombass Eh bien bonjour ! LFB La premiĂšre question que je pose toujours aux gens, c’est comment ça va ? Boombass Ecoute, je vais trĂšs bien. Donc c’est plutĂŽt cool. Petite fatigue de dĂ©mĂ©nagement, mais sinon ça va trĂšs bien. LFB On est lĂ  pour parler de littĂ©rature. Boombass Ah, ben tant mieux ! LFB Et du coup, je me demandais comment Ă©tait venue l’envie de ce livre que tu as sorti l’annĂ©e derniĂšre ? Boombass Eh bien
 Alors, ça je ne l’ai su un peu plus tard, mais je pense que depuis que je suis mĂŽme, je suis un lecteur. Je ne suis pas un Ă©norme lecteur, on va dire, mais j’ai toujours lu des bouquins, des livres. Et en fait, mes premiers Ă©mois, ça devait ĂȘtre La BibliothĂšque Rose, ou Le Club des 5, c’était des trucs, bon, qui datent maintenant, mais de mon Ă©poque, et en fait je me souviens, en ayant eu ces livres, que j’ai toujours eu envie de
 je me suis toujours dit que j’aimerais bien raconter des aventures. Et puis aprĂšs, la musique a pris le dessus, et je n’ai jamais osĂ© en fait me lancer. Et il y a quatre ans ou cinq ans, c’est une copine qui m’a dit un jour, comme ça Tu m’as parlĂ© un jour de musique, c’était hyper bien, tu devrais peut-ĂȘtre Ă©crire sur la musique ». Mon oncle a Ă©crit des livres de musique et tout, je me suis dit tiens, peut-ĂȘtre que je pourrais parler de musique, et puis j’ai commencĂ© Ă  faire
 J’ai vraiment Ă©crit de la merde pendant un an, sans queue ni tĂȘte en fait , et au bout d’un moment est venue cette idĂ©e, en me disant Mais en fait, je vais raconter tout ce parcours. Il y a peut-ĂȘtre un truc Ă  faire ». Tout ça, ça s’est fait sur quatre ans. Et au bout de trois ans, j’avais la matiĂšre, mais je n’avais pas de fin. Au bout d’un moment, j’ai arrĂȘtĂ©, en me disait mais en fait, ça n’a aucun sens, lĂ  j’arrive, on est en plein, on Ă©tait en train d’enregistrer Dreams, ça devient un journal de bord, etc. Et puis avec la catastrophe qui s’est passĂ©e avec la mort de Philippe, en fait tout d’un coup, Ă©trangement
 vraiment pour le coup, parce que c’était commencĂ© bien avant, Ă©trangement ce livre avait un sens, pour moi, pour nous et pour notre histoire musicale. J’aurais pu me passer de ça et ne pas le sortir. Mais bon, la vie a fait que c’était comme ça, et ça a donnĂ© un sens Ă  tout ça. LFB Moi, quand j’avais Ă©crit la chronique du livre, j’avais dit que pour moi, le titre du livre, Ă©tait un peu en trompe l’oeil, parce que plus qu’une histoire de French Touch, pour moi, c’était une histoire intime de la French Touch en fait. C’était ton histoire Ă  toi. Boombass C’est vrai . Alors, ce n’est pas moi qui ai eu l’idĂ©e. Je l’assume totalement, mais
 En fait, moi je voulais que ça s’appelle Boombass au dĂ©part, et mon Ă©ditrice m’a dit Boombass, c’est quand mĂȘme hyper
 spĂ©, quelque part ». Alors, elle me dit, on devrait mettre Une histoire de la French Touch ». Mais effectivement, c’est une super idĂ©e, ça aurait Ă©tĂ© bien une histoire intime ». Je ne regrette de pas
 Mais c’était pour mettre une flĂšche. Ca m’a un peu gĂȘnĂ© au dĂ©but, et puis aprĂšs, je me suis dit j’ai tellement travaillĂ©, j’ai tellement donnĂ©, je vais lui faire confiance. Et on m’en a souvent parlĂ©, effectivement, et Ă  chaque fois, j’explique ça, en disant Ouais, mais c’est un peu comme un sous-titre, pour celui qui saurait pas, mais que ça pourrait intĂ©resser ». Et ça a fait son
 ça a eu cet effet. LFB Et c’est drĂŽle, parce que ça m’a fait un peu penser au livre qui est sorti rĂ©cemment, Daft. Si on le lit le titre, on se dit ça va parler de la French Touch, l’autre on se dit ça va parler de Daft. Et en fait, l’un comme l’autre, c’est un peu, une sorte de mosaĂŻque, et des personnages secondaires en fait, qui apparaissent au fur et Ă  mesure, mais la vraie histoire, c’est ton histoire Ă  toi, et j’ai l’impression que quand on lit le livre, ta vie ça a Ă©tĂ© un peu une succession d’heureux accidents en fait. Boombass Ouais, c’est ce que ça m’a fait en fait. Parce que je t’avoue que je n’ai jamais
 Enfin, je pense que tout le monde, on ne doit pas ĂȘtre nombreux, je ne vois pas qui pense Ă  sa vie en
 Personne ne va s’asseoir Ă  un cafĂ© en se disant Ah ouais, quand j’avais sept ans
 » A la rigueur, tu racontes une histoire Ă  un pote ou Ă  une copine, prĂ©cise, mais tu ne fais pas le bilan de ta vie comme ça ! rires. Et lĂ , c’est devenu un
 Attends, qu’est-ce que tu disais ? LFB Une succession d’heureux accidents. Boombass Oui, et j’ai rĂ©alisĂ© qu’en fait, Ă  chaque fois, je pense qu’on a peut-ĂȘtre tous ça, c’est-Ă -dire j’ai cette image oĂč il y a des portes. On va dire deux portes. Ce n’est pas rĂ©gulier, mais dans ta vie, tu as plusieurs fois un moment oĂč tu te dis Tiens, si j’ouvrais celle-lĂ  ou celle-lĂ  ? » Et puis tu ouvres celle-lĂ , tu suis, et aprĂšs, je pense qu’on provoque quand mĂȘme un petit peu ces Ă©vĂšnements. Mais il y a quand mĂȘme eu, enfin, j’ai eu la chance
 Et en fait, tout Ă  l’heure j’étais avec Didier Varrod et lui m’a dit Tu as eu des tuteurs ». Il disait que Manouchian lui avait appris la musique avec des professeurs et aprĂšs avait fait son truc, et c’est vrai que
 Moi, j’ai eu des tuteurs. Avec Philippe, on a eu des rencontres comme ça, qui Ă  chaque fois ont ouvert ces portes, ou ont fait la marche de l’escalier en plus qui fait que t’avances. Et je pense que c’est le propre de beaucoup d’artistes en fait. Souvent, on ramĂšne Ă  nous l’Ɠuvre etc., mais c’est quand mĂȘme le fruit de rencontres avec plusieurs personnes. LFB En fait, quand on lit le livre, moi, je me suis ressenti comme un spectateur de tout ça, de ce que tu racontais. Et ce qu’il y a de marrant, c’est qu’on te voit toi vivre la musique de l’extĂ©rieur, avec la part directeur artistique, dĂ©couvreur, et ensuite la vivre de l’intĂ©rieur. Boombass C’est vrai. Parce que mon but au dĂ©part, c’était d’ĂȘtre musicien. En fait, je rĂȘvais d’ĂȘtre batteur de Michael Jackson. Mais vraiment, quoi. Mais bon, d’un Michael Jackson qui existerait quand je serais Ă  ce moment-lĂ . Et en fait je voulais vraiment ĂȘtre musicien et homme de studio. Et aprĂšs, je faisais chier mon pĂšre en disant Mais je ne comprends pas, pourquoi personne m’appelle pour ĂȘtre producteur »  J’avais dix-sept ans. Et il me dit Ben parce que ça se passe pas comme ça, hein, faut apprendre, qu’on sache qui tu es, tu dois apprendre les bases, et
 Moi, Ă  ta place
 Enfin, je pense qu’il faut que tu mettes les pieds dans un studio ». Donc j’ai commencĂ© d’abord dans un studio, et aprĂšs dans une maison de disques, ce qui est une chance incroyable. Bon, le studio, c’était directement sa vie, donc c’était plus facile, et la maison de disques, c’était grĂące Ă  un pote. Et en fait j’ai pu voir l’arriĂšre du dĂ©cor aussi professionnel, qu’il ne faut pas sous-estimer, puisque que c’est celui, quand t’es artiste, qui va t’accompagner – c’est-Ă -dire la maison de disques, le studio, le management etc. Tu es suivi toute ta vie par ça, donc ce n’est pas mal de connaĂźtre un petit peu la philosophie gĂ©nĂ©rale, quoi. LFB Et puis on revit une Ă©poque de la musique oĂč on Ă©tait dans un faste fou, avec des fĂȘtes Ă©normes
 Boombass Ouais . C’est-Ă -dire que les maisons de disques dĂ©pensaient Ă©normĂ©ment d’argent Ă  cette Ă©poque-lĂ  sur la sortie d’un disque auquel elles croyaient. Mais en gagnaient Ă©normĂ©ment aussi. C’était pour ça. LFB Et justement, question un peu bĂȘte, mais un peu drĂŽle aussi avec toutes les fĂȘtes et tous les excĂšs que ça implique, ça a pas Ă©tĂ© trop difficile de se souvenir de tout ? Boombass Et ben non, figure toi. J’ai beaucoup de photos, de famille, de studio etc., donc j’ai beaucoup regardĂ© de photos, j’avais quelques vidĂ©os pour resituer, mais aprĂšs, je me suis dit je vais faire, Ă  risque, confiance dans ma mĂ©moire. Et je sais qu’il y a certaines choses qui se sont pas passĂ©es comme ça. Mais que tu traduis
 C’est un peu comme tes vacances avec tes potes, tu vas raconter Tu te rappelles, c’est gĂ©nial, quand il y a eu ça et qu’on s’est Ă©clatĂ©s ? », et l’autre rĂ©pond Je ne sais pas, moi je me suis fait chier 
 Je suis content de ce que tu m’as dit, parce que j’avais envie que le lecteur soit spectateur d’une sorte d’aventure, qui a eue lieu, mais est-ce que tout vraiment s’est passĂ© comme ça ? Moi en fait je l’ai enrobĂ© Ă  ma façon de mon souvenir. Par exemple, ma mĂšre m’avait dit
 A un moment dans le bouquin, je crois que je l’ai changĂ© aprĂšs, mais sur une des versions, j’avais dit que c’était mes parents qui Ă©taient venus me voir en me disant Tu devrais arrĂȘter l’école pour la musique », et lĂ , je dis ça Ă  ma mĂšre, qui me dit Mais jamais de la vie, c’est toi qui nous a harcelĂ©s
 ». Et j’avais, j’étais intimement convaincu que c’était une idĂ©e de ma mĂšre. LFB D’oĂč l’idĂ©e d’histoire intime, en fait, vraiment,et de presque auto-fiction Ă  certains moments. Boombass Exactement. Auto-fiction involontaire, mais liĂ©e Ă  ton souvenir, qui je pense amĂšne ce petit cĂŽté  j’espĂšre, un peu livre. Pas juste tĂ©moignage journalistique d’une Ă©poque, tu vois. LFB Oui, mais c’est ça qui est passionnant aussi, c’est ça aussi qui fait que c’est un page-turner » . Quand on rentre dans le livre, en fait, on n’a pas envie de le quitter. Boombass Ah ben c’est trop bien. C’est pour ça que ça m’a pris beaucoup de temps, je me suis dit tant qu’il fera pas cet effet-lĂ , qu’il me fera pas cet effet-lĂ , ce n’est pas bon. LFB Et du coup, la question se pose, c’est est-ce qu’on apprend Ă  Ă©crire comme on apprend la musique ? Et est-ce que tu as envisagĂ© le livre comme on envisage une chanson, avec des drops, des moments plus calmes ? Boombass Alors, ça, oui. Il y a eu plusieurs pĂ©riodes. Il y a eu une premiĂšre pĂ©riode oĂč
 Et c’est trĂšs trĂšs proche, mais vraiment, trĂšs trĂšs proche de la musique dans une certaine direction. Et radicalement diffĂ©rent, parce que lĂ  tu mets des mots, et tu n’écris pas non plus une chanson, tu n’écris pas des paroles, et tu dois captiver. LĂ  oĂč t’es proche de la musique, c’est que tu sais que tu vas avoir, non pas un auditeur, mais un lecteur, donc c’est encore pire qu’un auditeur, parce que ce n’est pas du tout passif, la lecture. Si au bout de trois pages, tu t’ennuies, moi je le ferme le livre. LFB Pareil. Boombass Tout le monde, personne s’oblige à
 Non, je vais le lire jusqu’à la fin alors que c’est chiant » ! Alors qu’un disque, tu peux
 bon, tu te lĂšves, tu peux faire trois SMS, Oh, il est bien ce morceau ! », c’est trĂšs diffĂ©rent. Et oui, j’ai appris. Alors, le fait, c’est que j’ai fait comme la musique, comme j’ai quand mĂȘme pas mal lu. Je ne suis pas non plus un lecteur fou, mais j’ai lu plus que la moyenne. Je me suis nourri de tout ce qui a pu me servir, comme en musique, oĂč je me suis nourri des disques que j’ai Ă©coutĂ©s. Mais il a fallu apprendre. Alors j’avais un BLED, j’avais tous les trucs de grammaire, parce qu’à l’école, j’étais un cancre, et Ă  un moment, au bout de trente pages
 Pendant trente pages, tu te dis Ah, ben ça va ! ». D’écrire. Puis aprĂšs, tu relis cinquante pages, tu te dis Putain, le vocabulaire, la grammaire, lĂ  ça tourne en rond
 » LFB Les synonymes ! Boombass Les synonymes
 Tu dis 47 fois je », 37 fois ça, tu as mis de l’imparfait avec du plus-que parfait, c’est horrible. Tout ça
 Donc voilĂ , il y a eu une annĂ©e en fait de scolaritĂ© forcĂ©e rires, mais qui est gĂ©niale, qui m’a fait super tripper, et pendant laquelle j’étais dans le travail de mĂ©moire aussi quoi. LFB C’est comme apprendre le solfĂšge en fait quoi. Boombass C’est pareil en fait, c’est-Ă -dire qu’à un moment, tu te dis que c’est bizarre ton morceau, tu passes de sol mineur Ă  un truc majeur et c’est inĂ©coutable, mais parce qu’en fait, c’est des temps, etc. Donc il y a une grammaire musicale, et il y a une grammaire française, Ă©videmment. Donc il y a eu, ouais, une bonne annĂ©e d’apprentissage, de se remettre la tĂȘte lĂ -dedans. AprĂšs, j’ai une copine qui m’a quand mĂȘme pas mal aidĂ©. Pour des choses de structure, ou
 Parce que plus tu as de pages, et plus tu dĂ©couvres que c’est bien d’avoir un Ɠil extĂ©rieur qui te dit Mais lĂ , on s’emmerde, lĂ  c’est bien ». Et aprĂšs tu comprends, et donc voilĂ , c’est vrai que ça a Ă©tĂ© aussi long, mais passionnant. LFB Mais du coup, ça fait un peu
 On passe de la musique Ă  l’écriture, Ă  du montage de cinĂ©ma, quoi. Boombass La derniĂšre phase, c’était vraiment gĂ©nial On Ă©tait tous enfermĂ©s, lĂ . C’est qu’au dĂ©part, tout le livre Ă©tait Ă  l’imparfait, plus-que-parfait
 Genre un peu littĂ©raire. Et hyper chiant. Parce que je ne suis pas Proust, ni Romain Gary, quoi. Et en fait, Ă  un moment, j’ai regardĂ© ce film, qui s’appelle 1917, qui est un long plan sĂ©quence. Je l’ai vu deux fois, en me disant mais c’est ça que je dois faire, en fait. Un plan sĂ©quence. J’aimerais rĂ©ussir Ă  ce que tu commences le bouquin, et en fait t’avances dans le temps
 Et je me suis dit le prĂ©sent, c’est gĂ©nial ! LFB Et puis ça donne du rythme, en plus. Boombass J’ai tout réécrit. J’ai tout réécrit au prĂ©sent, et fait ce truc de montage lĂ , que deux copines m’avaient dit, et lĂ , je me suis Ă©clatĂ©. LĂ , c’était le meilleur moment du bouquin, c’est de couper, de mettre, de dire Ah ouais, lĂ  c’est cool ». Et lĂ , c’est trĂšs proche de la musique, quand t’as sept maquettes de quarante minutes, et que tu te dis Attends, lĂ , il est oĂč le refrain, il est oĂč le truc ? ». C’est vraiment passionnant. LFB Et du coup, on en parlait un peu tout-Ă -l’heure, mais il y a eu cet Ă©vĂšnement dramatique, type rupture, un peu. Boombass Ouais. Alors ça, c’était compliquĂ©. LFB Est-ce que le livre t’a permis un peu de
 clĂŽturer ce chapitre de ta vie, te soigner ? Boombass Ben totalement. C’est tellement incroyable, d’avoir lancĂ© ça, parce que j’aurais Ă©tĂ© totalement incapable d’écrire ce livre maintenant. Jamais de la vie je n’aurais pu me replonger
 Si, en m’auto-centrant, mais je veux dire, l’idĂ©e, c’était de raconter ce qu’on vivait. Mais au-delĂ  de ça, effectivement, ça m’a
 je ne sais pas si c’est forcĂ©ment beau comme terme, mais je pense avoir gagnĂ© du temps sur la guĂ©rison. Parce qu’une bonne partie, je m’étais dĂ©jĂ  plongĂ© dedans, en fait je n’ai eu qu’à pleurer, si on peut dire, pendant deux ans. Mais tout est
 C’est assez incroyable. C’était Ă©crit en fait, pour moi, et encore, bien sĂ»r, il n’y a pas tout, mais j’avais dĂ©jà
 Donc ouais, pour rĂ©pondre Ă  ta question, ça a Ă©tĂ© vraiment une guĂ©rison, une aide Ă  la guĂ©rison, et hyper saine, puisque que c’était antĂ©cĂ©dent. Mais mĂȘme si je pense qu’à quiconque ça arrive, si tu as la force de te mettre dedans, ça peut aider d’écrire. MĂȘme si tu n’as pas une vie musicale, mais on s’en fout. MĂȘme si tu ne lesors pas. C’est de mettre les mots, quoi. LFB Ouais, de verbaliser. Boombass Verbaliser, en fait, ça Ă©vite une psy, ouais. LFB Et est-ce que ça t’a aussi donnĂ© envie de retourner vers la musique ? Boombass Ah oui, ça, je ne l’ai pas perdu. C’est le premier truc que j’ai fait. C’est que je me suis retrouvĂ© dans une situation hyper Ă©gocentrique, en me disant je suis tout-Ă -fait capable de le faire tout seul, je suis hyper bon. Et j’ai fait un album que je ne sortirai pas, j’ai fait plein de musique en les aboutissant, en les finissant, en allant jusqu’au bout, pour me rappeler
 Un peu comme si tu perds la femme de ta vie ou si tu perds l’homme de ta vie, tout d’un coup, tu te dis Mais je sais faire Ă  manger, je sais tenir une maison, je sais partir en vacances
 Je sais faire tout ça tout seul ». LFB Et du coup, le Boombass » de la musique, ça va ĂȘtre Boombass », Hubert », ou ça va ĂȘtre quelque chose de complĂštement diffĂ©rent sur le futur ? Boombass Alors ça, c’est une bonne question. Mais je me demande
 je pense qu’il faut que je reste Boombass, dans le sens oĂč
 Je ne peux pas ĂȘtre Cassius, ça n’a aucun sens, on Ă©tait deux et rĂ©ellement deux. Ce n’est pas comme si il y en avait un qui Ă©tait sbire et qui pouvait tout faire tout seul et vice versa, donc ça, ça n’a aucun sens. J’ai hyper envie. On a beaucoup de belles choses, donc je pense que je prĂ©parerai un truc, je ne sais quand, pour clĂŽturer Cassius d’une belle façon. Mais je vais rester sous le nom de Boombass, parce que par contre, ce que je sais, c’est que c’est dĂ©jĂ  compliquĂ© de changer
 d’exister sous ce nom-lĂ , si je rechange aprĂšs, Ă  moins d’avoir fait un disque avec 6000 tubes, mais ce n’est pas du tout le but de ce que je veux faire
 Je vais rester sous le nom de Boombass. LFB Et justement, pour rester un peu sur la musique, moi j’ai adorĂ© ton remix de Bandit Bandit. Boombass C’est vrai ? Trop cool ! Moi aussi j’adore ! LFB Ouais, je l’ai trouvĂ© hyper
 Limite cauchemardesque. Boombass Il est cauchemardesque. Effectivement, ouais. LFB Et du coup je me demandais, comment est-ce que tu vois ces nouveaux artistes qui arrivent dans la musique et qui mĂ©langent un peu les genres, et qui s’autorisent justement Ă  faire ce genre de choses, et comment tu choisis tes remixes ? Boombass Eh ben fait, moi je vois ça trĂšs bien. En fait
 j’ai et on a fait notre carriĂšre sur le mĂ©lange, la mixitĂ© des cultures, ma famille est mixte
 Enfin tout ça, moi j’adore le mĂ©lange. Ca ne veut pas dire que c’est mieux, mais j’adore ça. Et je trouve ça super qu’aujourd’hui, justement la culture Ă©lectronique se mĂ©lange au retour du grunge, qui va se mĂ©langer Ă  la techno Ă  150 de tempo. Tout se mĂ©lange. AprĂšs, tout n’est pas bien, mais je veux dire, il sortira forcĂ©ment des choses importantes de toutes ces choses-lĂ . Donc moi, lĂ -dedans, je suis Ă  fond. Et aprĂšs, tu me demandais quoi, pardon ? LFB Comment tu choisissais tes remixes justement. Boombass Ah. Comment je choisis mes remixes, c’est assez simple. En gĂ©nĂ©ral, je reçois une dĂ©mo, j’écoute trente secondes. S’il y a une voix, je me dis si la voix est cool, et lĂ , j’adorais la voix, je me suis dit wow, il y a un truc Ă  faire, je l’ai pris. Et quand c’est des trucs instrus, si j’aime bien la personne, des fois je n’écoute mĂȘme pas le morceau. Je dis envoie-moi les trucs, et je vois s’il y a un truc que je pioche dedans
 LFB Et j’ai une derniĂšre question est-ce que t’aurais des coups de coeur Ă  nous partager, en musique, en films, en livres, des choses qui t’ont marquĂ© rĂ©cemment ? Boombass Ouais, en musique, lĂ  je suis en train de
 Je vais prendre Spotify,. J’écoute plein plein de trucs, hyper instrumentaux. Et il y a un mec que j’adore. Enfin, je dis un mec, c’est peut-ĂȘtre un groupe, c’est peut-ĂȘtre une fille d’ailleurs. C’est Felbn. Il fait des trucs instrus hyper cools, pas hyper connus, tu vois. Ça, c’est mon coup de coeur cette semaine, tu verras, il y a des trucs
 C’est trĂšs organique. Instru, mais vraiment dans le
 le matin, lĂ  j’écoutais ça dans le train, c’est hyper cool. Et c’est une direction en fait, pas lui spĂ©cialement, mais cette musique instrumentale, des fois sans beat et tout, c’est vraiment la direction que je vais prendre, lĂ . La musique pour kiffer, en fait. LFB Ouais. C’est important. Boombass J’adore le DJ, mais quand je dis que je suis trop vieux, c’est que je ne me sens plus Ă  ma place. Non pas par ringardise, mais je veux dire, ça fait trente ans que j’en ai fait. Alors par contre, faire kiffer chez soi, j’adore l’idĂ©e. LFB Et tu te verrais revenir avec un groupe ? Boombass Ah ça
 Je pense que ce sera le prochain truc. C’est que dĂšs que j’ai la musique, je vais monter un super groupe. LFB Eh ben on a hĂąte. Boombass En fait un groupe de gĂ©nies, et moi je voudrais faire le chef d’orchestre. Un peu comme quand Miles Davis faisait ses derniers concerts, tu sais, il faisait cinq minutes de solo, puis aprĂšs il dirigeait tous les autres. Sans comparaison avec Miles Davis. LFB J’ai hĂąte de voir ça. Ben Ă©coute, merci beaucoup. Boombass Merci, c’est moi. Retrouvez notre chronique du livre de Boombass par ici
Jene me sens pas jolie au point d'avoir une grande confiance en moi, mais je me suis acceptée. Je sais que je n'aurai jamais une gueule à la Julia Roberts." Virginie, 26 ans, assistante de
Par pasteur Marc Pernot Question d’un visiteur Bonjour pasteur, je vous contacte car depuis plusieurs annĂ©es, je suis croyant, en Dieu, en JĂ©sus, et je prie, et essaie d’agir au mieux, selon les valeurs que Dieu nous demande de suivre, celles qu’a enseignĂ© le Christ la paix, le pardon, l’amour, le non-jugement, etc
 Je ne me suis jamais vraiment senti Ă  ma place » dans les pratiques religieuses, Ă  part la priĂšre, je n’en ai donc aucune. Je ne suis pas baptisĂ© non plus. Je pense que Dieu ne veut pas nous voir nous forcer » pour pratiquer une religion, mais agir librement, Ă  sa maniĂšre. Selon moi, le plus important aux yeux du PĂšre et pour le Salut n’est pas le fait d’aller Ă  la messe, ĂȘtre baptisĂ©, pratiquer, etc, mais plutĂŽt suivre les valeurs et avoir le comportement qu’il aimerait que l’on ait, car c’est ça qui aura rĂ©ellement un impact sur les autres, sur le monde, sur ses crĂ©ations. J’aimerai savoir si l’on peut quand mĂȘme dire que je suis converti ? Personnellement, j’estime que oui, car chacun Ă  sa façon de pratiquer ou non, mais je peux me tromper. Merci beaucoup. RĂ©ponse d’un pasteur Cher Monsieur Vous avez tout Ă  fait raison de dire que chacun a sa façon de vivre sa foi. Le respecter est bien le minimum. Par dĂ©finition, ĂȘtre chrĂ©tien est avoir un rapport au Christ qui a une certaine importance sur notre façon de vivre et d’évoluer. Il me semble bien que c’est tout Ă  fait votre cas. Par la priĂšre, le j’essaye d’agir au mieux selon les valeurs » inspirĂ©es par cela. Ce sont bien les deux dimensions principales de l’amour de Dieu et l’amour du prochain que JĂ©sus lui-mĂȘme place comme Ă©tant le socle fondamental. La religion est un simple moyen, une salle de musculation pour le dĂ©veloppement de l’humain dans sa dimension spirituelle, thĂ©ologique, biblique, Ă©thique. La religion ne fait donc pas partie de l’essentiel, c’est ce que dit JĂ©sus quand il dit que le Shabbat est fait pour l’humain et non l’humain pour le shabbat Marc 227. C’est comme en ce qui concerne la forme physique, elle demande d’ĂȘtre nourrie, abreuvĂ©e, et exercĂ©e. Ensuite, c’est Ă  chacun de voir ce qui lui convient le mieux comme exercices. JĂ©sus insiste pour dire que c’est vraiment une question intime, privĂ©e Matthieu 6. Certaines personnes vous diront peut-ĂȘtre que tel acte religieux est essentiel, et que sans cela vous n’ĂȘtes pas chrĂ©tien ou un mauvais chrĂ©tien. Tant mieux de voir leur enthousiasme pour leur Ă©glise, mais c’est leur affaire. Et ce n’est certainement pas une excuse pour injurier les autres. Si leur pratique Ă©tait si gĂ©niale, elle devrait leur donner un cƓur qui aime, une intelligence qui respecte, une thĂ©ologie qui honore la transcendance de Dieu, qui est d’un autre ordre que nos exercices religieux Ă  tous. Le baptĂȘme aussi, est un geste pour nous dire que notre personne est importante au yeux de l’univers et de Dieu. C’est un beau geste mais l’important est d’entendre ce que le geste signifie, ce n’est pas le geste en lui-mĂȘme qui est essentiel. Mais comme dit ce proverbe cĂ©lĂšbre Lorsque le sage montre la lune, certains regardent le doigt » j’ai un peu tranbsformĂ© le proverbe afin de ne pas ĂȘtre exagĂ©rĂ©ment injurieux, oups. Donc oui, vous pouvez vous dire chrĂ©tien, converti. Et encore ayant besoin de se convertir, bien sĂ»r, nous avons tous et toutes encore pas mal besoin de cheminer, besoin d’ĂȘtre converti encore par le souffle de l’Esprit, et en aimant . Cela dit, c’est vrai que nous avons besoin, dans l’église, de personnes libres, sincĂšres, et engagĂ©e dans la foi. A l’occasion, Ă  votre rythme, votre participation au culte ou Ă  des groupes d’études thĂ©ologique ou biblique serait une bĂ©nĂ©diction pour d’autres personnes. Mais cela n’a rien d’une condition pour ĂȘtre un bon chrĂ©tien, il y a mil façons de faire avancer le monde, comme vous le dites, et l’essentiel est certainement de faire cela auprĂšs des personnes croisĂ©es dans la vie de tous les jours, en famille, dans son voisinage, au travail ou dans des associations. Grand merci pour votre rĂ©sumĂ©, excellent, de l’essentiel de la foi chrĂ©tienne. Dieu vous bĂ©nit et vous accompagne. par Marc Pernot, pasteur Ă  GenĂšve

Questiond’un visiteur : B onjour je voudrais avoir une rĂ©ponse a une question que je me pose, tout d’abord je tiens a dire que je ne suis pas croyant, enfin je n’exclu pas la possibilitĂ© que dieu existe mais je ne sais pas trop quoi en penser. J’aimerai vous expliquer ma situation, je suis agĂ© de 20 ans, et je suis en couple avec une fille depuis plus d’un an. Ma rencontre avec

C’est une phrase frĂ©quemment employĂ©e par les chrĂ©tiens et frĂ©quemment embarrassante pour les pasteurs Je ne me sens pas intĂ©grĂ© Ă  l’Église. Je me sens dĂ©connectĂ© de ce qui se passe. » Le ministĂšre pastoral a pour but de voir tous les chrĂ©tiens grandir, avancer. Et lorsque nous entendons une telle dĂ©claration, le rĂ©flexe est de passer dans le mode rĂ©gler le problĂšme. » Nous essayons mĂȘme, souvent, de mettre en place une structure autour de la personne afin de l’aider Ă  se sentir intĂ©grĂ©e. Et si cela Ă©tait, en fait, inefficace? Et si le problĂšme n’était pas la structure mais l’individu? Et si le manque de connexion que l’on ressent est en rĂ©alitĂ© dĂ» Ă  l’égoĂŻsme?* Se plier en quatre devant l’égocentrisme ne rĂ©sout pas le problĂšme. Il ne fait que l’empirer. Se plier en quatre devant l’égocentrisme ne fait qu’empirer le problĂšme. » Je trouve remarquable que l’Église, lorsqu’elle applique l’Évangile, renonce Ă  elle-mĂȘme dans tous les domaines. D’ailleurs, la plupart des commandements du Nouveau Testament nous appellent Ă  renoncer Ă  nous-mĂȘmes, afin de servir les autres cf. ÉphĂ©siens 4-6. Plan d’action pour se sentir plus connectĂ© dans l’église Voici donc une liste, une aide pour ceux qui dĂ©sirent se sentir connectĂ©s Ă  l’Église.** Priez pour que Dieu vous donne de comprendre son plan pour l’Église, et qu’il vous fasse voir la toute beautĂ© de ce au culte les Ă  3 personnes que vous ne connaissez pas Ă  l’ hospitaliers et ouvrez votre maison Ă  quelqu’ des opportunitĂ©s de servir dans un ministĂšre de l’ pour vos pasteurs, vos anciens, et les autres frĂšres et sƓurs de l’ du Seigneur JĂ©sus aux gens autour de vous et invitez-les Ă  l’ plaisir dans les moyens ordinaires de grĂące prĂ©dication, repas du Seigneur, priĂšre, lectures de la parole, etc
Recommencez la liste. En lisant cette liste, sans doute vous vous ĂȘtes aperçu que dans chaque cas, la difficultĂ© est surmontĂ©e par le service dĂ©sintĂ©ressĂ©. Au lieu de se satisfaire eux-mĂȘmes consumĂ©risme, les croyants sont encouragĂ©s Ă  servir les autres christianisme. Certes, cela peut ĂȘtre parfois inconfortable, mais c’est brillamment biblique, et donc sanctifiant. Un aveu Puis-je vous faire un aveu? Parfois, je ne me sens pas trĂšs connectĂ© Ă  l’Église. Pourtant, je suis pasteur! Mais devinez ce que je fais
 Je travaille sur moi-mĂȘme car, 9 fois sur 10, le problĂšme vient de moi. Et pour cela, j’emploie les moyens ordinaires de grĂące. C’est ce qui me permet de ne plus me focaliser sur ma personne mais sur la personne de Christ. Ils m’aident Ă  me rappeler que l’Église est bien remplie de pĂ©cheurs et que j’en suis un aussi. Le chemin vers l’avant est celui du service dans l’humilitĂ©. Dieu sait ce qu’il fait avec et Ă  travers l’Église. Nous devons lui faire confiance, et, bien souvent, nous mettre au travail. Si vous vous sentez dĂ©connectĂ©, ou ĂȘtes en train de conseiller ceux qui se sentent ainsi, je vous lance le dĂ©fi de vous saisir honnĂȘtement de cette liste. Je pense que cela fera l’affaire. *Je rĂ©alise tout Ă  fait qu’il peut y avoir des problĂšmes lĂ©gitimes dans les Églises, Ă  tel point que de fidĂšles chrĂ©tiens se sentent dĂ©connectĂ©s. Et je ne minimise pas le fait que des pasteurs puissent conduire des assemblĂ©es Ă  ĂȘtre des communautĂ©s cohĂ©rentes. Cet article se concentre uniquement sur des cas individuels. ** Cette liste prĂ©suppose d’ĂȘtre en accord thĂ©ologiquement et philosophiquement avec l’Église. Merci Ă  pour la traduction. 9 conseils pour ceux qui se sentent pas intĂ©grĂ©s dans l’Église a Ă©tĂ© traduit avec la permission de l’auteur.
Toutmes repĂšres tout mon bon sens mĂȘme les fruits de l’esprit. Tout ce que javais de bon en moi a disparue. Cette relation est toxique au poi t que je ne me reconnais plus. Ce nest pas moi. . Je me sens plus tirer vers le bas. Je me sens loin de Mon Dieu . Je rĂ©alise queDieu voulais mon bien en ne voulais pas que je rentre dans ce mariage

Je ne me sens pas entendu au travail" : conseils d'expert pour reprendre la main Par Sofiane Zaizoune Publié le 17/02/2021 à 17:45 , Mis à jour le 14/04/2021 à 12:36

Jene sais pas comment c’était Ă  l’époque, mais ça devait ĂȘtre encore plus socialement marquĂ© ? 12Ouais. Moi je m’étais dit que le social c’était un peu la mĂȘme direction que le droit, mais moi je ne me sentais pas Ă  ma place. C’est sĂ»r, je n’avais pas mes repĂšres dans cette fac de droit, je les avais plus dans le social

Je ne trouve pas ma place dans cette vie, je me sens inutile" Jacques ArĂšnes. PubliĂ© le 15/09/2014 Ă  12h08 I Mis Ă  jour le 15/09/2014 Ă  12h13. PARTAGE. Abonnez-vous Ă  partir de 1€ Je m lOSX7.
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