14photos. Le cadavre de l'ancienne skieuse Blanca Fernandez Ochoa, portée disparue depuis le 23 août et activement recherchée, a été découvert dans le parc national de la Sierra de
S’il y a un reproche que l’on ne peut pas adresser Ă  Vincent Macaigne, c’est de faire les choses Ă  moitiĂ©. Dans Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre, d’aprĂšs Hamlet de Shakespeare, le jeune metteur en scĂšne va jusqu’au bout dans l’excĂšs et dans l’épuisement des Ă©nergies. On ressort de lĂ  en en ayant pris plein la face et avec le dĂ©sir de hurler Ă  notre tour. Quelques indices nous mettent sur la voie de ce qui nous attend, dĂšs le hall du Palais Chaillot. A la recherche de notre porte pour entrer dans la salle Jean Vilar, on se voit distribuer des obturateurs, comme aux concerts de hard-rock. En descendant les marches, on entend un bruit sourd. On se prĂ©cipite pour voir ce qu’il se passe, ce que l’on rate, et on dĂ©couvre qu’un comĂ©dien a fait descendre une centaine de jeunes sur le plateau, qui applaudissent et chantent avec lui, dĂ©chaĂźnĂ©s. Le message est assez clair ce que l’on va voir est du théùtre libĂ©rĂ© des conventions, dans lequel les comĂ©diens s’adressent Ă  nous, constamment conscients de notre prĂ©sence, et dans lequel les rires et les cris des interprĂštes et du public sont dĂ©bridĂ©s. Le dĂ©cor composite, qui fait se cĂŽtoyer des stĂšles funĂšbres ornĂ©es de fleurs et des distributeurs de boisson, un mobil home et une tombe ouverte remplie d’un liquide non identifiĂ© sur le devant de la scĂšne – qui oblige les premiers rangs Ă  se protĂ©ger derriĂšre des bĂąches en plastique – finit de sĂ©duire notre tolĂ©rance et de nous prĂ©parer pour le meilleur et pour le pire. DĂšs qu’il est question de réécriture, l’équation se formule en termes de fidĂ©litĂ© et de libertĂ©. Avec Macaigne, il est difficile – voire inutile – de trancher. Les personnages et les principaux Ă©pisodes sont ceux de Shakespeare le pĂšre d’Hamlet est mort, et le mariage de sa mĂšre et de son oncle fait suite au deuil un peu trop rapidement aux yeux du fils. Le fantĂŽme du roi dĂ©cĂ©dĂ©, la mise en abyme du théùtre et l’amour d’OphĂ©lie rĂ©pondent eux aussi prĂ©sents Ă  l’appel. La langue en revanche, Ă  part l’incontournable ĂȘtre ou ne pas ĂȘtre », est remodelĂ©e de fond en comble. Claudius appelle Hamlet enfant pourri gĂątĂ© » qui plombe la joie de la noce, alors que lui est accoutrĂ© d’un costume de banane le jour de son mariage, et qu’il est le seul Ă  s’ĂȘtre dĂ©guisĂ© malgrĂ© son message Facebook aux invitĂ©s. Le ton est donnĂ© et il n’est pas lieu de s’offusquer. La violence de la piĂšce d’origine est mise en acte et les comĂ©diens n’hĂ©sitent pas une seconde Ă  se jeter dans la tombe pleine d’eau du roi, Ă  se rouler dans la boue et Ă  s’asperger de faux sang. Leurs cordes vocales s’usent Ă  force de crier et ils courent partout sur le plateau et parmi le public, qui n’hĂ©site pas Ă  se lever pour livrer passage. Mais les encouragements tout aussi Ă©nergiques de Macaigne, du haut de la rĂ©gie, n’autorisent aucun rĂ©pit. A l’entracte, alors que la chanson Sara perche ti amo » est diffusĂ©e dans tout le théùtre, des traces de boue et d’eau dans les marches chatouillent notre curiositĂ© et nous encouragent Ă  rester, Ă  ne pas rejoindre encore notre confort douillet. Un plateau plus ou moins nettoyĂ© nous attend pour cette seconde partie, plus sombre encore et plus Ă©prouvante. Les rares moments de beautĂ© sont Ă©phĂ©mĂšres, Ă©chouant Ă  trouver leur place dans cet univers. Les salves de serpentins et le nuage de paillettes dorĂ©es retombent au sol et se mĂ©langent Ă  la boue et au sang. Le chĂąteau gonflable qui s’élĂšve et envahit la scĂšne retombe sur lui-mĂȘme, malgrĂ© les efforts dĂ©sespĂ©rĂ©s de Claudius pour le redresser. Heureusement, les Ă©motions provoquĂ©es, du rire Ă  l’indignation, et la sollicitation des comĂ©diens Ă  se lever et applaudir chaque communication du roi, permettent de se reprendre, de reprendre conscience de soi-mĂȘme. C’est indispensable vue la puissance des gestes et des paroles qui nous frappent. Macaigne et sa troupe sont bien conscients de tous les effets qu’ils produisent et en jouent. Le faux sang est bien du faux sang, il ne sert Ă  rien de hurler et de pleurer ; les paillettes qui s’envolent au-dessus de la scĂšne s’envolent grĂące Ă  Lucie, la rĂ©gisseuse, il ne faut pas se laisser tromper ; et si le geste prend le dessus sur la parole, au point qu’on ne comprend parfois plus rien, c’est parce que ce ne sont pas les mots qui comptent, mais l’acte de crier dans le micro lui-mĂȘme. La scĂšne et les comĂ©diens sont mis dans tous leurs Ă©tats pour mener le drame Ă  son terme le bain de sang final survient enfin, littĂ©ralement reprĂ©sentĂ© sur scĂšne dans le bocal qui contient quatre ou cinq corps peinturlurĂ©s de rouge. Les moutons amenĂ©s sur scĂšne pour la fin s’effraient un peu de ce carnage, et l’enseigne lumineuse qui domine la scĂšne depuis le dĂ©but clignote Il n’y aura pas de miracles ici ». TrempĂ©s de la tĂȘte aux pieds, les comĂ©diens revĂȘtent un peignoir vite tĂąchĂ© et viennent saluer, en compagnie des rĂ©gisseurs, pour qui le spectateur Ă©prouve une certaine compassion. En remontant les marches, certains crient au massacre de Shakespeare et d’autre se rĂ©jouissent de n’avoir pas passĂ© une soirĂ©e mortelle Ă  regarder un Hamlet trop classique et trop rangĂ© il faut choisir son camp et s’y tenir. F. pour Inferno Pour en savoir plus sur le spectacle, cliquez ici.

Sommaire 1 - Le prisonnier se réveille à la morgue. 2 - Retrouvé noyé dans la piscine il se réveille et meurt aprÚs. 3 - Il se réveille aux pompes funÚbres et meurt 2 semaines aprÚs. 4

PubliĂ© le lundi 11 juillet 2011 Ă  20h38 Vincent Macaigne, Au moins j'aurais laissĂ© un beau cadavre. C’est le spectacle qui fait le "buzz" Ă  Avignon "Au moins j’aurais laissĂ© un beau cadavre", une mise en scĂšne de Vincent Macaigne, adaptĂ©e d’Hamlet de Shakespeare, et prĂ©sentĂ©e au CloĂźtre des Carmes, sĂ©duit la critique comme le pourtant, il me faut modĂ©rer ici l'enthousiasme gĂ©nĂ©ral
 > Avignon 2011 le dossier les chroniques quotidiennes Difficile d’ĂȘtre Ă  contre courant quand tout le monde, ou presque, semble unanime. Devant le travail de ce jeune metteur en scĂšne, Vincent Macaigne, je me sentais un peu perdue. Qu’est ce qui peut sĂ©duire le public que je n’arrive pas Ă  voir ? c’est la question que je me suis posĂ©e pendant les 4 heures que durait la reprĂ©sentation. Macaigne adapte "Hamlet" Ă  sa sauce. Comme dans ses prĂ©cĂ©dents spectacles, il joue sur le plateau une sorte d’urgence absolue qui prend Ă  bras le corps un texte totalement réécrit ou presque, un public frĂ©quemment pris Ă  partie, des acteurs ultra sollicitĂ©s et une scĂšne qui ressemble Ă  un vaste capharnaĂŒm. Le mode est hystĂ©rique. Ca hurle quasiment tout le temps. Musique Ă  fond et dĂ©bauche de corps qui se jettent dans la bataille. C’est sĂ»r, il y a de la vie. On voit bien la rage qui anime la troupe, qui la propulse sans mĂ©nagement dans une brutalitĂ© continue. On voit bien que pour Vincent Macaigne, le théùtre est le lieu oĂč doivent se hurler dĂ©sir de vie et pulsion de mort. Ce théùtre est physique, sensuel, sexuel. On s’y met Ă  poil avec une Ă©vidence confondante. On y mĂ©lange fumigĂšnes, lumiĂšres vives et jets d’hĂ©moglobine. On y interpelle le spectateur avec force. Bref, tout est lĂ  pour que ce mĂȘme spectateur reste littĂ©ralement scotchĂ© devant le tableau furieux qui s’offre Ă  ses regards. Et pourtant, loin d’ĂȘtre scotchĂ©e, je me suis peu Ă  peu retirĂ©e de cette cĂ©rĂ©monie, ne trouvant aucune porte d’entrĂ©e dans ce qui, Ă  mon sens, ne dĂ©veloppe qu’une tension de surface. Une tension sans fondement rĂ©el, uniquement axĂ©e par exemple sur les putain merde » criĂ©s Ă  rĂ©pĂ©tition ou le haut niveau des dĂ©cibels . Est-ce que ce théùtre lĂ  est si contemporain ? Pas sĂ»r. Oui, Macaigne casse les formes. Mais, en produit-il une nouvelle ? Je n’en suis pas vraiment convaincue et Ă  mes yeux, ravager une scĂšne en misant tout sur l’exhibitionnisme et l’hystĂ©rie ne signifie pas forcĂ©ment mettre en scĂšne. " Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre", d’aprĂšs "Hamlet" de William Shakespeare. CloĂźtre des Carmes. Jusqu’au 19 juillet. 6semaines ont passĂ© et le chien Ă©tait tout simplement mĂ©connaissable. Essayez de distinguer cette crĂ©ature Ă  moitiĂ© morte et indiffĂ©rente dans une beautĂ© calme aux yeux d’ambre ! De nombreux bains, frottements et mĂ©dicaments ont fait leur travail. La peau « de pierre » a disparu, laissant place Ă  une fourrure beige. Vous ne TĂ©hĂ©ran, mes racinesJe suis d'origine iranienne. On vivait en Iran, mĂȘme si ma famille Ă©tait contre le gouvernement. J'Ă©tais dans des maisons, enfermĂ©, on ne sortait pas. Mais j'en garde un bon souvenir, mĂȘme si j'ai peu d'images qui me viennent. Ce sont mes racines.»OrlĂ©ans, mon amie"Pour le rĂ©confort", mon premier long-mĂ©trage, est tournĂ© Ă  OrlĂ©ans. On a fait ça en un geste. Je pouvais avoir une maison lĂ -bas, trĂšs humble, prĂȘtĂ©e par le Centre d'Art dramatique de la ville, ça me permettait en plus de loger les gens ! C'est la mĂȘme maison que dans mon premier court-mĂ©trage, Ce qu'il restera de nous, j'ai gardĂ© cette atmosphĂšre. Pour ce nouveau film, on a commencĂ© Ă  tourner sans histoire dĂ©finie, sans techniciens ou assistants, tout le monde a aidĂ©.»Bande-annonce. Pour le rĂ©confort»Avignon, ma batailleC'est une ville importante pour moi, j'ai pu mettre en scĂšne Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, d'aprĂšs Hamlet, de Shakespeare. Ça reste un souvenir incroyable. J'adore le festival d'Avignon, sa ferveur populaire pour le théùtre, c'est fou et c'est sans doute le seul endroit au monde oĂč le grand public va au théùtre de cette maniĂšre et voit des Ɠuvres aussi pointues. Le théùtre doit rester populaire !»Cannes, ma premiĂšre foisC'Ă©tait important pour moi de montrer "Pour le rĂ©confort" Ă  Cannes et en France c'est un film sur les Français, sur mon pays, sur mes questionnements et mon Ă©tat de dĂ©route en politique. Je tenais Ă  ce que ce long-mĂ©trage soit vu ici pour la premiĂšre fois. Cannes, est un endroit idĂ©al pour le cinĂ©ma d'auteur, comme Avignon au final. Ça permet d'Ă©clairer certains films qui ne seraient peut-ĂȘtre jamais vus.»Mexique, mon rĂȘveJ'adorerais faire un film au Mexique. Leurs conflits sociaux m'attirent, il y a de quoi faire un tournage. En AmĂ©rique centrale et du Sud, tout est exaltĂ©, il y a une vitalitĂ© que j'aimerais bien capter. C'est un fantasme.»Cayenne, mon aventureC'est lĂ -bas qu'on a tournĂ© "La Loi de la jungle", d'Antonin Peretjatko, avec Vimala Pons. L'esprit Dom-Tom, c'est la mĂȘme chose que la banlieue Ă  Toulouse. Je n'arrive pas Ă  le dĂ©crire mais c'est ça, le ressenti. Et puis, la jungle, les dodos Ă  la belle Ă©toile la nuit, l'humiditĂ©, c'Ă©tait magique et dĂ©concertant. J'ai rencontrĂ© un bĂ©bĂ© singe en Guyane. Il m'a suivi alors qu'il avait perdu ses parents. Il m'a adoptĂ©, j'Ă©tais ravi mais... j'ai malheureusement dĂ» le rendre.»Baltimore, ma prĂ©fĂ©rĂ©eJ'allais souvent chez ma tante, qui vivait Ă  Baltimore, aux États-Unis. C'est bĂȘte mais je me souviens de deux choses que l'on fait enfant du vĂ©lo je pĂ©dalais beaucoup et des films que j'allais louer au vidĂ©o-club et que je regardais sur VHS. À chaque fois, c'Ă©tait des Ă©vĂ©nements.»Paris, mon amourMa ville de naissance, d'adolescence et de vie. Je pourrais lui consacrer un roman. MĂȘme si Paris a changĂ© et pas en bien. Paris Ă©tait populaire, joyeuse mais tout est plus compliquĂ©, les prix Ă©levĂ©s des loyers en est sans doute la cause. Les Ă©tudiants ont fui, n'ayant plus de quoi vivre ici. J'habite dans le 11e arrondissement, j'ai mes petites habitudes. Ce qui me titille ? Faire un film tournĂ© dans le quartier de La Chapelle, c'est tellement cinĂ©gĂ©nique !»Pour le rĂ©confort»
Aumoins j'aurai laissĂ© un beau cadavre Chaillot - Théùtre national de la Danse 1, Place du TrocadĂ©ro 75016 Paris. MĂ©tro : TrocadĂ©ro (lignes 6, 9) Bus : arrĂȘt TrocadĂ©ro (lignes 22, 30, 32,
n° 132 juin 2011 © CHRiStOPHE RAyNAuD DE LAgE/fEStiVAL D’AVigNON La reprĂ©sentation de la violence On pourra construire un parcours autour des rĂ©fĂ©rences cinĂ©matographiques que convoque Vincent Macaigne Massacre Ă  la tronçonneuse, les films de Quentin Tarantino, de Leos Carax, Orange MĂ©canique de Stanley Kubrick, IrrĂ©versible de Gaspard NoĂ©. Afin d’élargir la rĂ©flexion sur la reprĂ©sentation de la violence, on pourra aussi aller voir du cĂŽtĂ© de la performance expĂ©riences de violence rĂ©elle, telles que celles des activistes viennois Ă  utiliser avec des Ă©lĂšves avertis, de Marina Abramovic la performance Bellystar, par exemple ou, plus accessible Ă  tous, le travail de l’israĂ©lienne Sigalit Landau qui fait du hulahoop avec du fil barbelĂ©. Enfin, pour rĂ©flĂ©chir Ă  la place accordĂ©e au spectateur pendant la reprĂ©sentation, on pourra proposer aux Ă©lĂšves une mise en perspective historique. On pourra d’abord repartir du théùtre Ă©lisabĂ©thain, afin que les Ă©lĂšves mesurent que certaines libertĂ©s laissĂ©es au spectateur pendant la reprĂ©sentation de la piĂšce de Vincent Macaigne font directement Ă©cho au théùtre Ă©lisabĂ©thain, oĂč le spectateur avait le droit de manifester sa prĂ©sence. Pour cela, on pourra visionner un extrait du film 30 30 Shakespeare in love, notamment le passage de la reprĂ©sentation de RomĂ©o et Juliette. Il serait intĂ©ressant de comparer ce type de théùtre avec des expĂ©riences bien plus extrĂȘmes, comme celle, par exemple, du Living Théùtre, qui a investi, lui aussi, le cloĂźtre des Carmes en 1968. Le Théùtre de l’opprimĂ© d’Augusto Boal peut ĂȘtre aussi un point de dĂ©part intĂ©ressant. On pourra aussi rĂ©flĂ©chir Ă  des dispositifs scĂ©nographiques salle/scĂšne. On pourra montrer aux Ă©lĂšves des plans de salles et les comparer. On pourra commencer par une comparaison entre un théùtre Ă  l’italienne et un théùtre Ă©lisabĂ©thain. Dans un second temps, on pourra travailler sur certaines salles qui ont cherchĂ© Ă  construire autrement le rapport au public. Les projets de théùtre circulaire d’Antonin Artaud, le théùtre de l’universitĂ© amĂ©ricaine Ă  Baylor Texas et ses sept scĂšnes qui entourent le spectateur. On pourra aussi consulter le dossier consacrĂ© au spectacle Ciels de Wajdi Mouawad, collection PiĂšce dĂ©montĂ©e », CRDP de Paris/Festival d’Avignon, n° 83, 2009, qui rend compte de la rechercher scĂ©nographique du metteur en scĂšne piece/ 132 juin 2011 Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre D’aprĂšs William Shakespeare Adaptation, mise en scĂšne et conception visuelle Vincent Macaigne ScĂ©nographie Benjamin Hautin, Vincent Macaigne, Julien Peissel Accessoires Lucie Basclet LumiĂšres Kelig Le Bars Concepteur son LoĂŻc Le Roux Assistanat Marie Ben Bachir Avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal RĂ©nĂ©ric, Sylvain Sounier Production festival d’Avignon Coproduction théùtre national de Chaillot Paris, MC 2 grenoble, Centre dramatique national OrlĂ©ans/ Loiret/Centre, Les théùtres de la Ville de Luxembourg, La filature – scĂšne nationale de Mulhouse, le PhĂ©nix – scĂšne nationale Valenciennes, Compagnie friche L’Hippodrome – scĂšne nationale de Douai Avec le soutien de la RĂ©gion Île-de-france, la Direction rĂ©gionale des Affaires culturelles d’Île-de-france et la Spedidam. Avec la participation artistique du Jeune théùtre national. Par son soutien, l’Adami aide le festival d’Avignon Ă  s’engager sur des coproductions. Créé au Festival d’Avignon le 9 juillet 2011. ReprĂ©sentations du 9 au 19 juillet 2011 relĂąche le 14. TournĂ©e ‱ du 2 au 11 novembre 2011 Théùtre national de Chaillot Paris ‱ du 16 au 25 novembre 2011 MC2 Grenoble ‱ les 5 et 6 janvier 2012 La Filature – scĂšne nationale de Mulhouse ‱ les 11 et 12 janvier 2012 L’Hippodrome – scĂšne nationale de Douai ‱ du 18 au 20 janvier 2012 Centre dramatique national OrlĂ©ans / Loiret / Centre ‱ du 25 au 27 janvier 2012 Le Lieu unique – scĂšne nationale de Nantes ‱ le 8 fĂ©vrier 2012 Grand Théùtre de Luxembourg ‱ les 14 et 15 fĂ©vrier 2012 Le PhĂ©nix – scĂšne nationale de Valenciennes Nos chaleureux remerciements Ă  l’équipe artistique particuliĂšrement Ă  Vincent Macaigne et Marie Ben Bachir qui a permis la rĂ©alisation de ce dossier dans les meilleures conditions, ainsi qu’à la MC2 grenoble, la Societas Raffaello Sanzio, Esprit ouvert, les impressions nouvelles, Dieter Lesage, les Éditions ÉrĂšs, Ludovic fouquet et Agathe Poupeney. tout ou partie de ce dossier sont rĂ©servĂ©s Ă  un usage strictement pĂ©dagogique et ne peuvent ĂȘtre reproduits hors de ce cadre sans le consentement des auteurs et de l’éditeur. La mise en ligne des dossiers sur d’autres sites que ceux autorisĂ©s est strictement interdite. Contacts 4CRDP de l’acadĂ©mie d’Aix-Marseille 4festival d’Avignon 4Cie Vincent Macaigne ComitĂ© de pilotage Jean-Claude LALLiAS, Professeur agrĂ©gĂ©, conseiller théùtre, pĂŽle Arts et Culture, CNDP Patrick LAuDEt, igEN Lettres-théùtre Sandrine MARCiLLAuD-AutHiER, chargĂ©e de mission Lettres, CNDP Marie-Lucile MiLHAuD, iA-iPR Lettres-théùtre Auteur de ce dossier Caroline VEAuX, Professeur agrĂ©gĂ© de Lettres modernes Directeur de la publication Jacques PAPADOPOuLOS, Directeur du CRDP de l’acadĂ©mie d’Aix-Marseille Responsable de la collection Jean-Claude LALLiAS, Professeur agrĂ©gĂ©, conseiller théùtre, pĂŽle Arts et Culture, CNDP ResponsabilitĂ© Ă©ditoriale Marie fARDEAu et LoĂŻc NAtAf, CRDP de l’acadĂ©mie de Paris Dominique BuiSiNE, CRDP de l’acadĂ©mie d’Aix-Marseille Chef de projet Éric ROStAND, CRDP de l’acadĂ©mie d’Aix-Marseille Coordination Festival d’Avignon Laurence PEREz, directrice de la communication et des publics Camille COuRt, assistante de communication et relations publiques Maquette et mise en pages Brigitte EMMERy, CRDP de l’acadĂ©mie d’Aix-Marseille D’aprĂšs une crĂ©ation d’Éric guERRiER © tous droits rĂ©servĂ©s ISSN 2102-6556 ISBN 978-2-86614-535-4 Retrouvez sur4 l’ensemble des dossiers PiĂšce dĂ©montĂ©e » Ce dossier est Ă©ditĂ© par le CRDP de l’acadĂ©mie d’Aix-Marseille 31 31
DĂ©couvrezla critique du film Laissez bronzer les cadavres ! de HĂ©lĂšne Cattet - Nous avions quittĂ©s HĂ©lĂšne Cattet et Bruno Forzani sur L’Etrange Couleur des Larmes Hamlet ou la rage au ventre. AprĂšs sa vision et son interprĂ©tation brillantes de L’Idiot, Vincent Macaigne s’est attaquĂ© Ă  prĂ©sent au gĂ©ant Shakespeare. Les cotillons, les serpentins, le sang, un chĂąteau fantĂŽmatique, une tombe liquide de boue viennent accentuer la narration. Ici, Macaigne prĂ©sente un Hamlet passionnel et dĂ©vorĂ© par la folie des autre, mais pas uniqument. Vincent Macaigne prĂ©texte Hamlet et dĂ©crit le monde. Sur le coup, le spectateur se voit assailli, saturĂ© de sons, de couleurs, d’effets de lumiĂšre et de mise en scĂšne. Des images s’accrochent Ă  l’esprit et s’y gravent. Le public est partagĂ© quoi? les scĂšnes sont coupĂ©es? le texte n’est pas respectĂ©? Sur le coup de la passion toute théùtrale, on y voit une succession de tableaux infinis, de sons, de beuglements, une saturation de bande-sons, de couleur, de sang; enfin de trop d’effets de mise en scĂšne restaient en bouche, ou plutĂŽt en vue, un goĂ»t Ă©coeurant de trop plein, d’indigestion sonore et visuelle. Au travers de cette crĂ©ation Ă  part entiĂšre il a retravaillĂ© Ă©galement avec l’univers du conte ayant inspirĂ© Shakespeare le metteur en scĂšne montre cette violence qui parcourt notre monde. Il Ă©grĂšne ainsi les insultes, apostrophe et malmĂšne son public. Le spectacle se veut Ă  part entiĂšre et les scĂšnes prĂ©sentĂ©es sont bien vivantes et obsĂ©dantes. Ici, il s’agit d’existence en scĂšne, de vie que l’on peut littĂ©ralement toucher du doigt. Contrairement Ă  ce que l’on aurait pu dire au sortir de la piĂšce et hormis le jeu de certains comĂ©diens, le souvenir six mois aprĂšs est celui d’une mise en scĂšne Ă©poustouflante. Une vĂ©ritable expĂ©rience serait-ce celle de l’existence ? Comme quoi les souvenirs permettent d’aimer un beau cadavre jugĂ© trop rapidement dĂ©composĂ© Ă  la sortie de la piĂšce. La question se pose de ce qui finalement constitue la valeur d’un spectacle ou d’une mise en scĂšne? Trop d’artifices turait l’artifice et pourtant, le souvenir de cette piĂšce demeure magistrale, hante les esprit Ă  l’image de la dĂ©testation qu’elle a pu provoquer sur le moment de la reprĂ©sentation. Est-ce donc le souvenir ? Les images qui affleurent ou un embellissement du souvenir? ou le pari de mettre en scĂšne la vie et non pas la Ă©niĂšme mise en scĂšne d’Hamlet de Shakespeare? TQvmMq.
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